L’enseignement de l‘histoire en France a-t-il fait l’objet d’un «épistémicide»? Retour critique sur quelques présupposès de la pensée décoloniale
Cet article vise à faire une réflexion critique sur l’enseignement de l’histoire en France. On défend la thèse selon laquelle l’enseignement de l’histoire ne peut être que politique et, par conséquent, il faut savoir quelles les connaissances fondamentales que les étudiants doivent assimiler pour po...
Autor principal: | |
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Lenguaje: | fra |
Publicado: |
Edições Universitárias Lusófonas
2020
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Acceso en línea: | https://revistas.ulusofona.pt/index.php/rleducacao/article/view/7318 http://biblioteca-repositorio.clacso.edu.ar/handle/CLACSO/48027 |
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author | De Cocke, Laurence |
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collection | Repositorio |
description | Cet article vise à faire une réflexion critique sur l’enseignement de l’histoire en France. On défend la thèse selon laquelle l’enseignement de l’histoire ne peut être que politique et, par conséquent, il faut savoir quelles les connaissances fondamentales que les étudiants doivent assimiler pour pouvoir exercer leur citoyenneté politique. Le récit d’histoire de France forgé au XIXème siècle au moment de la constitution académique de la discipline historique et qui repose sur une narration linéaire, ancrée sur des grands personnages et évènements fondateurs et porté par une logique progressiste visant à démontrer l’avancée de la France vers le meilleur. Cette écriture avait une double finalité: fournir une matrice identitaire par l’identification commune à un destin collectif, fabriquer un attachement patriotique et un consentement au pouvoird’abord impérial, puis républicain. Ce récit se veut par ailleurs porteur d’un idéal universel directement issu des pensées des Lumières, complexes et multiples, au coeur duquel l’histoire coloniale tient une place centrale. En 1957 les programmes d’histoire de Terminale sont réécrits avec la participation de Fernand Braudel. L’approche «civilisationnelle» offre un nouveau regard sur les espaces en voie de décolonisation oscillant entre la délimitation d’une nouvelle forme d’histoire immédiate et le commentaire d’actualité. Les problématiques coloniales y sont fortement représentées. La période qui court des années 1970 à aujourd’hui se charge de nouvelles données. La première, et non des moindres, est que les décolonisations achevées deviennent de possibles contenus d’enseignement à agencer dans un récit historique. La seconde, plus politique relève de la demande sociale qui émerge à propos de la mémoire coloniale, en lien avec la politisation, en France de la question de l’immigration coloniale et postcoloniale. Aujourd’hui l’histoire coloniale est très présente, dans l’enseignement secondaire, au collège comme au lycée général, technologique et professionnel.
Mots clés: enseignement secondaire; histoire; colonisation; colonialité; décolonisation. |
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institution | CLACSO, Repositorio Digital |
language | fra |
publishDate | 2020 |
publisher | Edições Universitárias Lusófonas |
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spelling | clacso-CLACSO480272022-03-17T17:43:59Z L’enseignement de l‘histoire en France a-t-il fait l’objet d’un «épistémicide»? Retour critique sur quelques présupposès de la pensée décoloniale De Cocke, Laurence Cet article vise à faire une réflexion critique sur l’enseignement de l’histoire en France. On défend la thèse selon laquelle l’enseignement de l’histoire ne peut être que politique et, par conséquent, il faut savoir quelles les connaissances fondamentales que les étudiants doivent assimiler pour pouvoir exercer leur citoyenneté politique. Le récit d’histoire de France forgé au XIXème siècle au moment de la constitution académique de la discipline historique et qui repose sur une narration linéaire, ancrée sur des grands personnages et évènements fondateurs et porté par une logique progressiste visant à démontrer l’avancée de la France vers le meilleur. Cette écriture avait une double finalité: fournir une matrice identitaire par l’identification commune à un destin collectif, fabriquer un attachement patriotique et un consentement au pouvoird’abord impérial, puis républicain. Ce récit se veut par ailleurs porteur d’un idéal universel directement issu des pensées des Lumières, complexes et multiples, au coeur duquel l’histoire coloniale tient une place centrale. En 1957 les programmes d’histoire de Terminale sont réécrits avec la participation de Fernand Braudel. L’approche «civilisationnelle» offre un nouveau regard sur les espaces en voie de décolonisation oscillant entre la délimitation d’une nouvelle forme d’histoire immédiate et le commentaire d’actualité. Les problématiques coloniales y sont fortement représentées. La période qui court des années 1970 à aujourd’hui se charge de nouvelles données. La première, et non des moindres, est que les décolonisations achevées deviennent de possibles contenus d’enseignement à agencer dans un récit historique. La seconde, plus politique relève de la demande sociale qui émerge à propos de la mémoire coloniale, en lien avec la politisation, en France de la question de l’immigration coloniale et postcoloniale. Aujourd’hui l’histoire coloniale est très présente, dans l’enseignement secondaire, au collège comme au lycée général, technologique et professionnel. Mots clés: enseignement secondaire; histoire; colonisation; colonialité; décolonisation. 2020-11-03 2022-03-17T17:43:59Z 2022-03-17T17:43:59Z info:eu-repo/semantics/article info:eu-repo/semantics/publishedVersion https://revistas.ulusofona.pt/index.php/rleducacao/article/view/7318 http://biblioteca-repositorio.clacso.edu.ar/handle/CLACSO/48027 fra https://revistas.ulusofona.pt/index.php/rleducacao/article/view/7318/4323 Direitos de Autor (c) 2020 Revista Lusófona de Educação application/pdf Edições Universitárias Lusófonas Revista Lusófona de Educação; v. 48 n. 48 (2020): REVISTA LUSÓFONA DE EDUCAÇÃO 1646-401X 1645-7250 |
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